Dès le mois de mai, l’entreprise Pousse-légume lancera les pré-commandes d’un potager électronique encastrable pour les restaurants.

Il y a trois ans, une idée a germé dans l’esprit d’Antony Thirion, alors étudiant en pharmacie et en valorisation des ressources végétales : celle d’intégrer un potager à sa cuisine, pour profiter toute l’année d’aromates et de petits légumes frais.

Au fil des saisons, et grâce à l’apport de quatre autres étudiants, cette idée s’est affinée jusqu’à l’éclosion du premier potager électroménager encastrable.

Menthe, persil, basilic, salades, cresson, poireaux- crayons, petites carottes, radis, navets ou fleurs comestibles y poussent en hydroponie, une technique de culture hors sol.

Les racines baignent dans une solution nutritive et ne reposent pas en pleine terre mais dans des fibres végétales. Nous avons développé une application pour contrôler douze paramètres de culture comme la température, la ventilation, l’arrosage, la luminosité… Elle indique même quand récolter et remettre en culture

explique le fondateur de Pousse-légume, incubé au sein du biotechlab de l’école supérieure de biotechnologie de Strasbourg. 

Les espèces à cycle court, qui permettent de récolter quatre à cinq fois dans la saison tout en respectant le cycle naturel des plantes afin de conserver goût et qualités nutritionnelles, ont été privilégiées.

Le potager fleurit déjà dans des restaurants gastronomiques. Ces derniers paient très cher leurs aromates, qui se conservent mal et entraînent du gaspillage.

« Nous avons donc ajouté à notre catalogue des espèces rares ou d’exception, comme la menthe à la bergamote ou le basilic cannelle. » Les pré-commandes seront lancées en mai, sous la marque Borago, pour « bourrache en latin, la fleur la plus utilisée par les restaurateurs ».

LAUREAT 2018 TANGO&SCAN 

Pousse-légume a bénéficié en 2018 du concours Tango&Scan, qui entame ce printemps sa huitième édition.

Sa mission est de faire travailler ensemble des entreprises créatives et numériques d’une part, des PME de tout autre secteur d’activité d’autre part. Avec des impacts économiques forts : 2,8 M€ de chiffre d’affaires ont été générés sur cinq années par 110 entreprises, soit un effet levier de financement public de 1 pour 3,3.

Cette année, la dotation globale de 250 000 euros devrait permettre de soutenir une quinzaine de projets, dans l’Eurométropole mais aussi à Metz, Nancy et Mulhouse, dont les agglomérations ont rejoint le dispositif.

Pour plus d’informations : Creaccro

Léa Davy, Crédit photo Jérôme Dorkel pour Strasbourg Eurométropole.

Article paru dans Eurométropole Magazine, n°22.