Développement du réseau de tramway et de bus, multiplication des aménagements cyclables et des zones de rencontre : l’Eurométropole de Strasbourg reste pionnière sur les déplacements.
Des années du « tout voiture » sont finies depuis longtemps… Au moins dans une agglomération comme l’Eurométropole, où le développement d’infrastructures de transports en commun et de pistes cyclables remonte à quelques décennies. Au-delà de ce constat, la part des déplacements effectués en automobile demeure largement majoritaire.
« Mes trajets quotidiens sont conditionnés par le parcours de bien des parents : arrêt au collège avec mon fils et un voisin, dépose de l’aînée à une station de tramway, direction mon boulot, dans un secteur difficilement joignable en transports en commun. C’est vrai je suis « autosoliste » une partie de mon trajet, mais nous mutualisons quand même bien le parcours », commente cet habitant d’une commune de seconde couronne.
Une nouvelle voie de liaison intercommunale ouest sera bientôt en chantier
Après avoir considérablement développé le réseau de tramway, jusqu’à en faire le plus important de France, l’Eurométropole concentre ses efforts sur l’amélioration des liaisons entre les communes et les quartiers périphériques. La refonte des lignes de bus remporte un franc succès auprès des usagers et la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS) prépare de nouvelles offres, comme les bus à la demande, dans les espaces moins densément peuplés. Un autre aménagement va soulager les habitants de l’ouest de l’agglomération : la construction de la Voie de liaison intercommunale ouest (VLIO) est enfin décidée. De quoi délester les centres des villages des flux de transit et réduire la circulation sur l’A35.
L’occasion aussi de poursuivre les aménagements propices à l’apaisement de la circulation, avec la multiplication des zones de rencontre en lien avec l’embellissement des places et espaces publics dans les communes de l’Eurométropole.
« Petit à petit, les habitudes changent. Pendant des années, je suis allé chercher la baguette en voiture. J’y vais désormais à pied ou avec ma bicyclette », constate ce retraité. Dans le Bas-Rhin, 38% des déplacements sont des trajets de moins d’un kilomètre. « Certains voisins se sont organisés pour mutualiser les trajets et je vois désormais la pratique du covoiturage se développer », observe-t-il. Quant aux emplacements dédiés aux voitures partagées du réseau Citiz, ils se généralisent et les communes de l’Eurométropole les réclament.
Près de 100 000 voitures en moins
L’ensemble de ces données explique l’effondrement du nombre de voitures entrant dans le centre-ville de Strasbourg : on en dénombrait 240 900 en 1990, il n’y en a plus « que » 152 250 en moyenne en 2015. De quoi permettre une diminution des polluants directement imputables au trafic automobile. Pour continuer à favoriser ces changements d’habitude, la vignette Crit’Air est désormais en service dans l’Eurométropole comme dans des dizaines d’agglomérations en Europe.
