À Strasbourg, par sa situation géographique et son histoire particulière, la mobilité professionnelle outre-Rhin, en Allemagne ou en Suisse, est une réalité économique et le quotidien de nombreux travailleurs frontaliers. Iels sont 160 000 dans le Grand-Est à se rendre chaque jour à leur travail en dehors des frontières et à incarner concrètement l’Europe.
Si vous aussi vous envisagez de venir vivre à Strasbourg et de travailler en Allemagne, on vous partage ici 5 choses à savoir pour devenir travailleur frontalier.
1. Faire preuve d’une sensibilité interculturelle
Etre travailleur frontalier c’est composer au quotidien avec au minimum deux langues et deux cultures. Votre sensibilité interculturelle et votre ouverture d’esprit seront vos meilleures alliées pour vous intégrer facilement dans un nouvel environnement de travail.
L’environnement interculturel est une grande richesse dans mon travail quotidien. J’ai plaisir à découvrir ce qui se passe sur le territoire tant du côté français que tu côté allemand.
2. Ne pas s’arrêter à la barrière de la langue
Rassurez-vous, pas besoin d’être parfaitement bilingue ou de langue maternelle allemande pour occuper en emploi de frontalier en Allemagne. Commencez par savoir vous faire comprendre et n’ayez pas peur du jugement de vos interlocuteurs-trices. En quelques mois et en pratiquant l’allemand quotidiennement, votre niveau d’allemand va certainement s’améliorer.
Pour ma part, les échanges professionnels se font en anglais. Je parle l’allemand avec mes collègues uniquement sur les temps de pause.
3. S’adapter aux usages
Le monde de l’entreprise allemand a ses propres usages, qui diffèrent de la France. On vous en donne quelques-uns :
- Porter une attention particulière aux titres professionnels et universitaires de vos interlocuteurs-trices (Herr Doktor, Frau Professorin, Herr Doktor Professor) qui est également une marque de respect
- Être ponctuel-le que ce soit pour arriver et commencer une réunion ou pour la clôturer
- Au téléphone, décrocher toujours en donnant votre nom et prénom
- Respecter scrupuleusement les horaires de travail
En Allemagne n’organisez pas de réunion le vendredi après-midi en revanche il est commun d’organiser des réunions sur la plage horaire du déjeuner.
4. Faire partie d’une Europe qui fonctionne
Etre travailleur frontalier, c’est la preuve d’une coopération franco-allemande concrète et de surcroît d’une Europe qui fonctionne au quotidien grâce à la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Parmi ces droits : pouvoir passer librement d’un côté à l’autre de la frontière qui découle de la libre circulation des travailleurs.
Le Rhin n’est plus une frontière mais la colonne vertébrale de l’Europe occidentale.
5. Privilégier le déjeuner sur le pouce au bureau
En Allemagne la pause déjeuner est courte. Les collaborateurs-trices sont habitués à apporter leur déjeuner sous forme de « Brötschen » (sandwich) ou « Frischdi » pour déjeuner sur leur lieu de travail et parfois même en réunion.
Prêt-e-s à devenir travailleur frontalier en Allemagne ?
Pour tous les aspects règlementaires (travail, sécurité sociale, impôts), nous vous invitons à consulter le site www.infobest.eu/fr.
Date de publication : 16 mars 2023
Crédit photo : Bartosch Salmanski
Propos recueillis lors de la conférence « L’Europe au quotidien : à la découverte des métiers du transfrontaliers » organisée par l’association Les Jeunes Européens Strasbourg avec le témoignage de
Théo Boucart, Université de Strasbourg, Felicia Pöhler, Région Grand Est, Nico Palma, Eurodistrict de SaarMoselle et Camille Bertrand, Centre Européen des Consommateurs