« Je suis arrivé dans l’Eurométropole de Strasbourg en janvier 2016 », relate ce directeur- export recruté par une entreprise du secteur informatique.
« Je devais me constituer un carnet d’adresses, j’ai pensé me rendre aux cérémonies de voeux. Surprise, les voeux sont ici groupés, réunissant les collectivités, la chambre de commerce et d’industrie et l’Université ! En trois heures, j’avais enregistré plus d’informations et noué plus de contacts qu’en un an dans ma précédente affectation professionnelle », résume-t-il.
Cette anecdote concrétise l’esprit qui préside au développement économique de l’agglomération.
« L’idée est de travailler tous ensemble et de peser d’un poids accru pour aboutir à l’objectif majeur : plus d’emplois, plus d’entreprises et plus de valeur ajoutée. L’Eurométropole de Strasbourg collabore aussi avec le département et la Région, au-delà des tendances politiques », ajoute un dirigeant d’entreprise.
En 2014, l’agglomération strasbourgeoise pointait au 16e rang français pour le taux de chômage. Cinq ans plus tard, l’Eurométropole a fait un bond de dix places.
C’est elle qui crée environ la moitié des emplois de l’ensemble du Grand Est. Pas de miracle, mais le résultat d’une stratégie qui vise à actionner le maximum de leviers favorables à l’attractivité : l’économie sociale et solidaire, les services dans les quartiers et les écosystèmes propices à l’éclosion de jeunes entreprises dans les secteurs de l’environnement, du spatial, de l’informatique ou du médical…
La dynamique économique de l’Eurométropole se construit et se pratique au quotidien avec les partenaires pertinents.
« Lorsque je suis arrivé ici, je me suis informé et j’ai appris l’existence d’une feuille de route Eco 2030, prévoyant 2000 créations d’emplois par an sur quinze ans. J’ai lu des commentaires sceptiques.
Mi-2019, le fait est que l’agglomération crée entre 4200 et 4500 emplois par an, plus du double que prévu », constate le cadre.
En 2018, près de 5800 entreprises ont été créées dans l’Eurométropole.
« J’ai repéré un autre indicateur intéressant, poursuit-il. Les levées de fonds annoncées par les entreprises en développement en 2018 battent tous les records et le début 2019 confirme la tendance. »
Le cocktail entre l’attractivité culturelle, environnementale et économique a trouvé ses bons dosages et confirme le rôle de locomotive du Grand Est joué par l’Eurométropole, dont les performances économiques sont supérieures aux autres grandes agglomérations de la région.